07 et 09 octobre : la SECU et la santé, des biens communs et une bataille interprofessionnelle !
3 journées de mobilisation, 2 millions de personnes dans la rue et toujours pas de changement de braquet côté exécutif
Le 2 octobre se sont près de 600 000 manifestant·es dans 250 manifestations qui ont battu le pavé à travers le pays à l’appel de l’intersyndicale. La CGT recense des mouvements de grèves importants dans plusieurs secteurs, dont la chimie, les organismes sociaux, la fonction publique territoriale, l’éducation. [...] La CGT continue d’exiger un autre budget pour le pays et revendique l’abandon de l’ensemble du projet de budget. La CGT est déterminée à maintenir et amplifier la mobilisation, face à un pouvoir affaibli qui a décidé de continuer à écouter les marchés financiers et de demeurer sourd aux attentes des travailleuses et travailleurs du pays. Lire notre article confédéral complet ici.
La CGT sera dans la rue le 9 octobre prochain pour une journée d’action sur la santé et la protection sociale, notamment à la manifestation à Paris à l’appel des professionnel·les de santé et de l’action sociale, avec la participation de salarié·es de la sécurité sociale et du secteur du médicament.
La Santé au sens large du terme couvre les aspects de bien-être biologique, psychologique et social de l’être humain. De la naissance à la mort, ce droit fondamental concerne tout le monde : c’est la première préoccupation de la population. C’est aussi un enjeu de société : une société qui ne prend plus soin de ses enfants, de ses malades, de ses aîné·e·s est une société dépourvue d’humanité. Comme la retraite, c’est certainement un sujet capable de catalyser une majorité de forces pour développer une lutte gagnante… et en gagner d’autres !
Cette question est aujourd’hui au cœur du projet de refondation sociale porté par le président Macron. En s’attaquant à la Sécurité sociale et aux services publics, il ouvre un boulevard au système assurantiel pour prospérer et aux grands groupes privés pour développer leurs profits avec l’argent des assurés sociaux et à quel prix.
La Santé à deux vitesses est déjà en place : les renoncements à se soigner faute de moyens augmentent, les déserts médicaux progressent dans le secteur rural et aussi dans les grandes villes, les enfants en danger sont de plus en plus livrés à eux-mêmes, nos aîné·e·s et les personnes handicapées sont maltraité·e·s, non par manque de professionnalisme, plutôt par manque important et chronique de moyens humains et financiers.
L’ « exemple » des dérives du système marchand dénoncé à grands bruits par Christophe Castanet grâce à son livre-enquête les « Fossoyeurs » doit nous alerter sur les conséquences humaines de cette marchandisation. Les morts évitables dénoncées par le syndicat Samu Urgences de France, la hausse de la mortalité infantile, le manque de lits de réanimation qui continuent à être fermés alors qu’ils ont manqué cruellement pendant la période COVID, sont des éléments qui doivent, toutes et tous, nous alerter sur la gravité de la situation.
Au regard des politiques austéritaires toujours à l’ordre du jour concernant le PLF et PLFSS, ce sera pire demain :
- Les hôpitaux publics, les foyers de l’enfance, les associations du social et du handicap, les EHPAD et les services de soins à domicile sont sous pression budgétaire constante.
- Les attaques sur les droits à la maladie (jours de carence), l’augmentation des franchises médicales sur les consultations, les médicaments et les examens médicaux, les annonces concernant le recul des prises en charge des affections de longue durée (de plus en plus nombreuses) vont sans nul doute entraîner des conséquences sur la santé de la population.
Les annonces du nouveau Premier ministre sur la création de 5 000 maisons de santé autour du projet « France Santé » en deux ans qui permettraient à chacun d’avoir un accès aux soins à 30 minutes de chez lui ne sont que de la poudre aux yeux. Il communique pour rassurer la population en essayant de « vendre » le projet en cours.
La Sécurité Sociale est notre bien commun, notre bouclier social. Nous devons la préserver !
En cette année de 80ème anniversaire de notre Sécurité sociale, alors que notre système de santé et de protection sociale est mis à mal par les politiques austéritaires, alors que l’hôpital public ainsi que les établissements du sanitaire, du médico-social et du social sont sous très fortes tensions et voient se développer de nombreuses luttes, la mobilisation pour la santé et la protection sociale revêt une importance particulière. Celle-ci prend d’autant plus de relief dans le contexte de la bataille revendicative en cours pour faire définitivement tomber le projet de budget 2026 de super-austérité porté par la Macronie avec le soutien du grand patronat.
- Pour des budgets à la hauteur des besoins de notre système de santé et d’action sociale, pour l’hôpital public et les établissements du sanitaire, du médico-social, pour les conditions de travail et de rémunération des personnels, pour les recrutements massifs indispensables ;
- Pour une Sécurité sociale dotée des moyens financiers correspondant aux besoins de la population, sous maîtrise démocratique des assurés sociaux via leurs représentants
- Pour un service public de l’aide à l’autonomie ;
- Pour l’arrêt des politiques d’assèchement des ressources de la Sécurité sociale, pour l’augmentation des salaires et donc des cotisations sociales, condition de l’avenir de la Sécurité sociale, pour l’égalité salariale ;
- Pour notre souveraineté industrielle en matière de production médicamenteuse, avec la constitution d’un pôle public du médicament garantissant une production échappant à la loi du profit ;
- Pour l’abrogation de la loi retraite à 64 ans et la reconnaissance, par un départ anticipé, des salarié·es aux métiers pénibles.
Le Syndicat CGT des Organismes Sociaux de l’Ain appelle l’ensemble des travailleuses et des travailleurs à la GREVE le MARDI 7 OCTOBRE 2025 pour défendre la Sécurité Sociale.
| Un barbecue revendicatif sera organisé avec une exposition sur l’histoire de la Sécurité Sociale : MARDI 7 OCTOBRE A BOURG EN BRESSE ENTRE 12H ET 14H Sous la passerelle de la CPAM au 12 rue du Pavé d’Amour |
| Et aussi : JEUDI 16 OCTOBRE Belley : commémoration des 80 ans de la Sécurité Sociale à 18h30 à la Maison Départementale de la Solidarité. Initiative sous la forme d’une rencontre-débat publique. |
L’Union Départementale de l’Ain appelle tous les camarades, actifs, retraités, et privés d’emploi, soucieux de la pérennité de notre Sécurité Sociale, à y participer.
L’ensemble des salarié.es des secteurs public et privé du département, sont couverts par un préavis de grève interprofessionnel départemental déposé par l’UD.
Ci-dessous :
- Le tract du Syndicat CGT des Organismes Sociaux
- Le tract national n°1 du Syndicat CGT Santé Action sociale
- Le tract national n°2 du Syndicat CGT Santé Action sociale
- Le tract national n°2 du Syndicat CGT Santé Action sociale
- Les tracts nationaux de l’UFR CGT Santé Action Sociale (Retraité.es), de la CGT UFMICT (Médecins Ingé Cadres Tech), de la CGT Action Sociale, de la CGT Santé Privée... C’est à ce lien !




