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 La Kanaky victime de la puissance colonisatrice française et de la mondialisation

 

La Kanaky (Nouvelle-Calédonie) est découverte en 1774 par James Cook. Napoléon III, après avoir vendu la Louisiane, décide en 1853 de compenser cette perte de territoire par la conquête des îles de Kanaky [1]. Depuis sa colonisation, la Kanaky est sujette à de nombreux soubresauts.

Colonisée dans le but d’entraver le commerce du Royaume-Uni au sein de son empire où « le soleil ne se couchait jamais », la Kanaky a toujours été considérée comme une colonie de peuplement. Elle devait assurer la présence de la France dans la zone pacifique. Très vite des compensations furent proposées aux colons français s’installant de manière pérenne sur le territoire et un bagne [2] y fut créé.

Dès 1853, prise de possession de la Kanaky par la France, les Kanak n’ont jamais accepté la colonisation. En 1878, se déroula la première grande révolte connue des peuples de Kanaky. Battus, les insurgés calédoniens, menés par le grand chef AtaÏ, comptèrent de nombreux morts [3].

Plusieurs révoltes réclamant la fin de la colonisation et l’indépendance eurent lieu. La dernière révolte durera de 1970 à 1989. Elle entrainera l’assassinat, par l’armée française d’Eloi Machoro puis le massacre de la grotte d’Ouvéa. 12 des 19 kanak, menottés vivants et au sol furent abattus par le GIGN, les 7 autres étant abattus lors de la prise d’assaut de la grotte ou morts par manque de soins.

Le dernier soubresaut de cette révolte fut l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou et de Yeiwene Yeiwene à qui certains reprochent d’avoir signé les accords de Nainville-les-Roches, d’Oudinot et de Matignon en 1988, accords considérés comme trop favorables aux colons et à la France.

Pour lire et télécharger la suite de la note de nos camarades de l’espace International de la CGT, cliquez sur la vignette ci-dessous :


[1Les possessions françaises coloniales dans le Pacifique à l’époque comprennent La Nouvelle-Calédonie avec ses 7 iles principales auquel il faut ajouter de nombreux ilots, Wallis et Futuna et la Polynésie – Française

[2Parmi les recluses, Louis Michel, qui à sa sortie du bagne est resté quelques années pour assurer l’instruction publique, les Kanak n’ayant pas droit à l’enseignement public, laïc et gratuit.

[3Plusieurs milliers de Kanak et 200 européens furent tués et 1 500 Kanak furent déportés. La tête de grand chef Kanak AtaÏ fut tranchée et emmenée en otage en métropole. Elle ne fut rendue aux Kanak et à sa famille qu’en 2014.