Appel à rassemblement samedi 12 avril - Col de la Faucille : Pour la défense de l’État de droit et la protection de la démocratie
Depuis sa condamnation par le tribunal correctionnel de Paris ce lundi 31 mars, Marine Le Pen et sa famille politique tentent d’imposer un récit halluciné d’un complot politique qui viserait à l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Ce récit dans lequel l’ancienne présidente du Rassemblement national cherche à se faire passer pour une victime est pourtant contredit par la gravité des faits qui lui sont reprochés et qu’elle essaie de constamment occulter depuis le début de son procès : Marine Le Pen et ses coprévenus sont jugés coupables d’un détournement de fonds publics, aggravé par son étalement sur plus d’une décennie et par l’organisation d’un système pensé pour détourner de l’argent public. Ce jugement sévère est donc à la mesure du préjudice subi par le contribuable européen.
Les propos outranciers tenus depuis ce lundi 31 mars par le Rassemblement national et par ses relais sont dangereux. En jetant l’opprobre sur l’institution judiciaire, chargée d’appliquer la loi que les parlementaires ont votée, l’extrême droite et ses alliés sapent le fondement de l’État de droit, à savoir le fait que l’État et l’ensemble des citoyen·nes sont soumis au droit.
L’absence de réaction ferme du gouvernement devant cette offensive sans précédent de l’extrême droite contre l’État de droit nous trouble particulièrement. À l’inverse, les réactions des dirigeants autoritaires du monde entier, classés à l’extrême droite, nous prouvent que le projet politique des droites réactionnaires sera toujours opposé à la démocratie. En convoquant indignement Alexeï Navalny, victime de son allié nationaliste russe Vladimir Poutine, ou Ekrem Imamoğlu, opposant enfermé par le président turc Recep Tayiip Erdogan, Marine Le Pen essaie d’imposer une narration mensongère que nous ne pouvons pas laisser sans réponse.
À un moment où l’extrême droite s’approprie les concepts de l’État démocratique pour lui faire dire le contraire de ce qu’ils signifient, notre responsabilité est de nous mobiliser pour rappeler que l’extrême droite, en parlant d’une justice politique, prétend en réalité remettre en cause le principe d’égalité des citoyen·nes devant la loi, ce qui revient dans les faits à défendre une justice d’exception, arbitraire, qui est donc l’inverse de ce qui fonde l’État de droit.
Pour empêcher l’extrême droite d’imposer son récit, nos organisations FSU de l’Ain, CGT Educ’action de l’Ain, Sud Education de l’Ain toutes trois adhérentes à VISA (Vigilance Initiatives Syndicales Antifascistes) , et UNSA Éducation de l’Ain, appellent au rassemblement le samedi 12 avril 2025 à partir de 10h30 au col de la Faucille (en haut de la RN5 depuis Gex, rendez-vous au parking pour une randonnée militante vers le Petit Mont Rond par la route goudronnée) pour :
- réaffirmer le principe fondamental de l’indépendance de la justice dans un État de droit et assurer les magistrat·es, qui « mandent et ordonnent au nom du peuple français », de notre soutien ;
- demander au gouvernement un positionnement clair, ferme, sans atermoiement sur le respect de l’autorité judiciaire et de l’intégrité professionnelle des magistrat·es face aux menaces et intimidations de l’extrême droite.
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