Répression syndicale dans l’académie de Lyon : la sanction est tombée, inique et disproportionnée !
Nous relayons ici deux communiqués publiés par nos camarades de la CGT Educ’action de la Loire :
Sanction et état de santé de notre camarade - communiqué du 21 décembre 2024
Avant de partir en congés de fin d’année, nous souhaitions t’informer de la décision du recteur suite à la CAPA disciplinaire de Patrice Chapat, enseignant au Lycée Professionnel Étienne Mimard de St Étienne.
Élu au Conseil d’Administration de son lycée, membre de la CSASD et d la F3SCT, notre camarade est sanctionné pour avoir "outrepassé son rôle de représentant du personnel et d’avoir manqué à son devoir d’exemplarité".
Après une commission disciplinaire qui a instruit un dossier vide et un mois d’attente, la notification de la sanction s’est faite de manière totalement inédite : initialement convoqué par son chef d’établissement lundi, il a finalement du patienter 72h de plus car une nouvelle convocation lui a été remise, lui stipulant de se rendre jeudi à la DSDEN en présence du DASEN et d’une représentante du Rectorat.
Jeudi 19 décembre, M. Dickelé (le DASEN) lui a remis un courrier sans lui indiquer de vive voix la sanction. Patrice Chapat et Vincent Nodin (co-secrétaire académique du syndicat, qui l’accompagnait) ont du éplucher le courrier pour trouver la sanction.
Alors que rien de ce qui lui est reproché ne concerne ses activités pédagogiques ou ses relations avec les élèves et les parents, notre collègue Patrice Chapat se voit sorti de son établissement dans lequel il exerce depuis 20 ans et devient TZR Loire Sud avec toutes les incertitudes et la fatigue que cela induit.
Ses élèves se retrouvent soudainement sans professeur à quelques mois du bac (rappelons que Patrice Chapat est soutenu depuis le début par les parents d’élèves et que les rapports de deux anciens proviseurs décrivent un professeur toujours au service ds élèves).
L’administration, M. Curnelle en l’occurrence, lui a interdit de retourner au lycée pour dire au-revoir à ses élèves et aux collègues. Il devra déménager 20 ans de documentations et matériels seul pendant les vacances.
Sous le coup de la pression, Patrice a fait un malaise et a du être pris en charge par les pompiers. Il a finalement été transporté aux urgences.
Il va ce matin un peu mieux mais sort très affaibli de ces derniers mois de tension et d’attente.
La gravité de la sanction par rapport aux faits reprochés et la violence de la procédure atteste bien que nous sommes devant un mode de répression inédit dans notre académie. Il y a une rélle volonté de faire taire toute défense des droits des personnels et de museler toute expression syndicale. C’est bien uniquement son activité syndicale, son investissement et sa volonté de garantir les droits des élèves et des personnels face à l’arbitraire qui sont reprochés à notre collègue.
C’est un coup dur infligé au camarade mais aussi au syndicalisme qui nécessite une réaction d’ampleur.
La CGT Educ’Action 42 , le SNES-FSU 42, SUD Éducation Loire, SNFOLC 42, la FCPE Loire, appellent donc à une mobilisation dès la première semaine de janvier pour que le Rectorat revienne sur sa décision.
Communiqué de presse intersyndical du jeudi 19 décembre 2024
Après une commission disciplinaire qui a instruit un dossier vide, la notification de la sanction (voir courrier d recteur en PJ) s’est faite de manière totalement inédite avec une convocation à la DSDEN en présence du DASEN et d’une représentante du rectorat. Tout dans cette affaire dépasse la normalité des procédures.
Alors que rien de ce qui lui est reproché ne concerne ses activités pédagogiques ou ses relations avec les élèves et les parents, notre collègue Patrice Chapat se voit éjecté de son établissement dans lequel il exerce depuis 20 ans et devient TZR Loire Sud.
La gravité de la sanction par rapport aux faits reprochés atteste bien que nous sommes devant un
mode de répression inédit dans notre académie. Il y a une réelle volonté de faire taire toute défense des droits des personnels et de museler toute expression syndicale. C’est bien uniquement son activité syndicale, son investissement et sa volonté de garantir les droits des élèves et des personnels face à l’arbitraire qui sont reprochés à notre collègue.
C’est un coup dur infligé au camarade mais aussi au syndicalisme qui nécessite une réaction
d’ampleur.
La CGT Educ’Action 42 , le SNES-FSU 42, SUD Éducation Loire, SNFOLC 42, la FCPE Loire, appellent donc à une mobilisation dès la première semaine de janvier pour que le Rectorat revienne sur sa décision.