Guide syndical "Lutter contre les discriminations LGBTQIA+ au travail"
Le monde du travail est le premier lieu de socialisation. Loin d’être épargné par les discriminations pour des motifs d’orientation sexuelle et d’identité de genre, c’est même le premier environnement au sein duquel et au contact duquel les victimes de LGBTphobies déclarent avoir été majoritairement discriminées (44 %3), soit à l’embauche, soit par des supérieur·es hiérarchiques ou des collègues de travail.
Les LGBTphobies restent un phénomène constant de l’univers de travail. La rumeur insidieuse, l’insulte ouverte ou la raillerie douteuse, occasionnelle ou répétitive, venant de la direction, d’un·e usager·e, d’un·e client·e ou d’un·e collègue, atteignent leurs victimes au plus profond de leurs êtres et s’attaquent à la dignité même de la personne.
L’univers du travail est considéré comme un lieu où une grande prudence dans la révélation de sa vie privée doit être fréquemment la règle pour les personnes LGBT+. La révélation de son orientation sexuelle ou de son identité de genre à son entourage ne va pas de soi et le degré de dévoilement peut rester différent en fonction des sphères de vie sociale de l’individu.
Pourtant, la séparation totale entre vie privée et vie professionnelle est un leurre. D’une part, la vie au travail regorge de situations où la vie privée des salarié·es est évoquée, d’autre part, le statut familial n’est pas neutre vis-à-vis des droits sociaux et de l’accès à ceux-ci. Enfin, aucun individu ne laisse ce qu’il est, ce qu’il vit, sa vie privée, à la porte du travail. La contrainte à la discrétion, plus ou moins librement consentie, peut priver les salarié·es concerné·es de droits liés au Pacs, au mariage, à des droits familiaux ou l’accès aux prestations du comité social du privé et de la fonction publique, aux promotions, etc.
La discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre est souvent croisée avec d’autres motifs discriminants. Le baromètre spécifique aux thématiques LGBT+ du Défenseur des droits7 indique que 34 % de la population active rapporte des expériences de discriminations dans l’emploi au cours des cinq dernières années, mais que des écarts plus importants apparaissent lorsque sont croisées certaines données sociodémographiques.
La commission Égalité des droits / Discriminations de la CGT met à disposition le guide de l’action syndicale ci-dessous, pour une meilleure inclusion et pour les droits des personnes LGBT au travail.
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