Mort.es au travail : une aggravation alarmante
Ce lundi 28 avril marque la journée de lutte pour la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles. Plusieurs mobilisations CGT partout en France pour rendre hommage aux trop nombreux·ses mort·es au travail et prévenir sur les risques ⤵️
En 2023, 759 travailleur⋅ses ont perdu la vie à la suite d’un accident du travail
Depuis 2020, ce chiffre ne cesse de grimper, révélant une situation catastrophique et une véritable crise de la sécurité au travail. Ces drames sont le résultat d’un choix politique : celui de sacrifier la santé et la sécurité des travailleur⋅ses sur l’autel de la rentabilité. La liberté d’entreprendre subordonne toute autre situation y compris la santé-sécurité au travail.
Des chiffres accablants :
- 57 % des décès (432 cas) sont liés à des malaises, reflétant une intensification des rythmes de travail ce qui interroge le lien qui peut être fait avec l’intensification des rythmes de travail et le stress au travail.
- Les accidents liés à des causes externes atteignent 193 décès en 2023 contre 176 en 2022, tandis que le risque routier reste meurtrier avec 92 décès (12 % du total).
- 33 suicides sur le lieu de travail témoignent d’un désespoir face à des conditions de travail insupportables.
Ces statistiques ne prennent pas en compte les accidents de trajet, les décès dus aux maladies professionnelles, les agent·es de la fonction publique et les auto-entrepreneur·euses mort·es en raison de leur travail. Le bilan est donc encore plus lourd, bien au-delà des 1200 morts.
6 salariés sur 10 pensent ne pas pouvoir tenir jusqu’à 64 ans
Les résultats de la grande enquête Ifop menée pour la CGT sur les retraites confirment le soutien des Français·es aux propositions de la CGT. Elle révèle aussi que 54% des actifs, et en particulier les femmes (60%) et les ouvriers (66%), ne s’imaginent pas travailler jusqu’à 64 ans. Pire encore, 4 salarié·es sur 10 craignent d’être licencié·es avant 64 ans.
Par ailleurs, 75% des salarié·es ayant un travail "très pénible" ne pensent pas pouvoir tenir jusqu’à 64 ans !
🚨 Il est donc urgent d’abroger cette réforme des retraites qui vole 2 ans de vie.
La CGT revendique pour une vraie sécurité au travail :
- Une politique pénale du travail sévère condamnant fermement les employeurs responsables d’accidents graves au travail.
- L’interdiction de plus d’un niveau de sous-traitance, la suppression du recours à la sous-traitance pour les activités à risques et le renforcement des responsabilités des donneurs d’ordre.
- La suppression des dérogations pour l’affectation des jeunes à des travaux dits « dangereux ».
- Le retour des CHSCT dans le secteur privé et la Fonction publique, outil de proximité et de prévention par excellence.
- Le doublement du nombre d’inspecteur⋅rices du travail, le renforcement des effectifs de contrôleur⋅ses des CARSAT.
- Une meilleure prévention des situations de travail pénible et le départ anticipé en retraite des salarié⋅es exposé⋅es
- Surveillance accrue de la réelle mise en œuvre des DUERP, seulement 50% des entreprises le mettent en place actuellement.
Ces chiffres ne doivent pas rester de simples données statistiques
Ce sont autant de vies perdues, de familles endeuillées, de collègues traumatisé⋅es. Derrière chaque mort, il y a une entreprise qui n’a pas rempli son devoir de protection, un État qui n’a pas imposé des règles de sécurité strictes, et un système qui tolère l’inacceptable.
Lire et télécharger ci-dessous notre tract complet :
Visuels de la page ad hoc du site www.cgt.fr